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Propositions présentées en 2016
Les MSPC ont présenté trois propositions pour l’édition 2016 du Grand débat sur les soins de santé au Canada qui a eu lieu dans le cadre de la Conférence nationale sur le leadership en santé; elles ont porté sur trois questions :
Cliquer ici pour en savoir plus sur le Débat et le processus de sélection. Santé autochtoneCommanditée conjointement avec l’Association des médecins autochtones du Canada Auteurs : Aamir Bharmal, Thomas Piggott, Joel Kettner et Alika Lafontaine Qu’il soit résolu que les dirigeants de la santé appuient les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, en s’attachant particulièrement à lutter contre le racisme à tous les niveaux et à améliorer la santé des Autochtones par l’amélioration des normes d’agrément des établissements de soins de santé. Ces normes exigeront des audits obligatoires et transparents à intervalles réguliers, menés en concertation avec les dirigeants autochtones de la santé, pour repérer et rectifier les mécanismes au sein des établissements sanitaires et du système de soins de santé en général qui perpétuent le racisme et les inégalités de santé à de nombreux niveaux. Justification : Le
fardeau des maladies évitables et des blessures est plus lourd chez les
Autochtones que dans d’autres populations du Canada. Plusieurs
générations de politiques et de mesures racistes, comme les pensionnats
et les disparités d’accès aux services de santé, mises en œuvre par des
gouvernements et d’autres instances, ont miné les déterminants sociaux
de la santé pour les Autochtones. Politiques pour la santé en milieu de travail dans les soins de santéAuteurs : Fareen Karachiwalla et Joel Kettner Qu’il soit résolu que d’ici les cinq prochaines années, les dirigeants des organismes de soins de santé souscrivent à des politiques du travail qui favorisent la santé, en s’assurant notamment que tous les travailleurs de la santé gagnent un salaire suffisant pour avoir un mode de vie sain et aient droit à des congés payés, des congés de maladie et des avantages accessoires pour la santé appropriés (médicaments, counseling psychologique, optométrie, dentisterie préventive et restauratrice et hygiène dentaire). Justification : Les politiques sociales, en particulier celles qui ont trait au revenu et aux conditions de travail, ont une influence considérable sur la promotion de la santé et la prévention des maladies. Les études des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et de l’Agence de la santé publique du Canada révèlent régulièrement que la majorité des travailleurs nord-américains n’ont pas droit à des congés de maladie payés, et qu’ils continuent donc à travailler quand ils sont malades. Cela pose des problèmes de santé pour ces travailleurs et peut compromettre la santé des autres travailleurs de la santé et de leurs patients, dont le bien-être dépend en partie de l’aptitude de leurs dispensateurs de soins de santé à travailler efficacement et à réduire la propagation des maladies. De même, il est de plus en plus évident que les emplois temporaires et à temps partiel ont des effets nocifs sur la santé physique et mentale, car ils se conjuguent souvent avec l’absence d’avantages médicaux comme les soins ophtalmologiques, dentaires et de santé mentale. Enfin,
il est de plus en plus admis que le revenu et la richesse sont parmi
les déterminants les plus étroitement corrélés à la santé. Avec
la hausse du coût de la vie dans la plupart des villes canadiennes, la
proportion des personnes sous le seuil de la pauvreté atteint des
sommets, même chez les travailleurs à plein temps. C’est une situation qui menace gravement la santé publique et qui mine les efforts de nos établissements. Le
secteur de la santé est donc particulièrement bien placé pour montrer
l’exemple en établissant une norme pour instaurer des conditions de
travail plus saines, notamment des salaires et des avantages sociaux
suffisants. Changements climatiquesAuteurs : Yassen Tcholakov, Jia Hu et Joel Kettner Qu’il soit résolu que les dirigeants canadiens de la santé promulguent une norme d’agrément obligatoire dans tous les établissements de santé pour ce qui est des politiques, des structures et des processus qui peuvent s’attaquer au problème des changements climatiques en favorisant la consommation durable et d’autres méthodes de réduction des émissions de carbone. Justification : Les changements climatiques ont été décrits comme constituant la plus grave menace à la santé du monde au 21e siècle. Depuis l’annonce des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, le secteur canadien des soins de santé est particulièrement bien placé pour montrer la voie en attirant l’attention sur les effets sanitaires des changements climatiques et en s’y attaquant. Le secteur des soins de santé peut accroître ses efforts et son succès en réduisant ses propres émissions de carbone. L’institution d’une norme d’agrément obligatoire, avec des buts et des objectifs qui s’appliquent aux hôpitaux et autres établissements de santé, devrait être un encouragement à créer des politiques pragmatiques et à trouver des moyens de mesurer objectivement les progrès accomplis. Le secteur des soins de santé peut aussi jouer un important rôle de plaidoyer en attirant l’attention sur les effets délétères des changements climatiques sur la santé. Augmenter l’utilisation des énergies renouvelables tout en diminuant l’utilisation des combustibles fossiles permet non seulement de lutter contre les changements climatiques, mais peut aussi contribuer à améliorer la santé. Par exemple, encourager le transport actif atténue les émissions de carbone tout en favorisant un mode de vie plus sain. |